Ma contribution à la citation du jeudi…
« La presse. Si l’on considère comment tous les grands évènements politiques, de nos jours encore, se glissent de façon furtive et voilée sur la scène, comment ils sont recouverts par des épisodes insignifiants à côté desquels ils paraissent mesquins, comment ils ne montrent leurs effets en profondeur et ne font trembler le sol que longtemps après s’être produits, quelle signification peut-on accorder à la presse, telle qu’elle est maintenant, avec ce souffle qu’elle prodigue quotidiennement à crier, à étourdir, à exciter, à effrayer? Est-elle plus qu’une fausse alerte permanente, qui détourne les oreilles et les sens dans la mauvaise direction? «
in Nietzsche, Mauvaises pensées choisies, Tel Gallimard. (la phrase en titre en est également extraite)
Commentaires sur: "Encore un siècle de journalisme et tous les mots pueront." (2)
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J’ai une formation de journaliste.
Et je ne me retrouve pas du tout dans ce monde.
Livvy : la proximité avec le pouvoir politique, la sujétion aux annonceurs et aux actionnaires expliquent en partie seulement pourquoi les media ont mauvaises presse (!) aujourd’hui (comme hier si j’en crois cette citation)… mais il y a aussi une question de formation, d’éthique, de culture et de capacité à résister aux pressions de toutes sortes… Un temps attirée par ce domaine, moi aussi, j’ai vite fui…