Belles de jour et noctambules, bienvenue…

La rentrée littéraire… ce grand tube digestif dans lequel tombent des milliers de mots qui s’enchevêtrent, se croisent, s’apparient. Et  forment des groupes, des phrases, tout un ensemble intelligible (ou non) qui finit par devenir, par la magie numérique, des pages. Pages lues et relues, biffées, remaniées et enfin imprimées. Au bout du tuyau, les pavés s’accumulent. ISBN, dépôt légal, service de presse. Et c’est parti…

La rentrée littéraire, ce déluge de codes-barres qui s’étale en raz de marée sur les tables des libraires inspirés. C’est la rentrée, la rentrée des auteurs, ceux dont tout le monde parle et Paris bruisse de cocktails endiablés où ce petit monde se retrouve. Sur le seuil ou bien sous l’olivier… A moins que ce ne soit dans le passage… Mais il y des déchets. Oui, forcément, c’est un système perfectionné, developpé qui produit et donc jette. Jette des milliers de manuscrits qui s’écoulent par un long tuyau dans la fange, dans l’humus des mots moisis. Mots pourris, abandonnés, livrés à eux-mêmes. Mots qui surnagent et fermentent et finissent pas donner naissance à d’autres mots qui, à leur tour, tomberont dans l’entonnoir pour un nouveau cycle littéraire…

Commentaires sur: "La rentrée littéraire" (2)

  1. C’est le côté industriel et moche de la littérature…

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